Sur le bout de la langue S02E13
15May2025

Sur le bout de la langue S02E13

On parle de disco, d'OQTF, de librairie émotionnelle, de tableautier et du Louvre

Édito -

Sophie Gay, fondatrice de Namibie, rejoint le Bureau de l’ADC - Association Design Conseil !

Après 3 années d’adhésion active à l’association & une participation enthousiaste de l’équipe à chaque édition de #InDesignWeTrust, c’est naturellement qu’elle s’engage avec l’ADC dans la mission de défense des agences de design de marque de cette dernière.

Elle entend ainsi porter haut les couleurs d’un des métiers de Namibie - le naming - et valoriser la créativité appliquée au langage et à l’identité verbale à l’heure de l’homogénéisation des discours et de la puissance montante de l’IA.

« 𝐿𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑡𝑠 & 𝑙𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑚𝑠 𝑓𝑎𝑐̧𝑜𝑛𝑛𝑒𝑛𝑡 𝑛𝑜𝑠 𝑟𝑒𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒. 𝐷𝑒́𝑓𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡𝑒́ 𝑎̀ 𝑐𝑟𝑒́𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑟𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑎𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒́𝑒𝑠 & 𝑒𝑛𝑔𝑎𝑔𝑒́𝑒𝑠 𝑚𝑒 𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠. 𝐿𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑎𝑢 𝑠𝑒𝑖𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝐴𝐷𝐶 𝑛𝑒𝑛 𝑎𝑢𝑟𝑎 𝑞𝑢𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑟𝑒́𝑠𝑜𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒

L'aventure ne fait que commencer. En attendant l’annonce du programme de ce nouveau bureau prévue courant mai, on vous invite à en lire un peu plus ici.

Tout nouveau, tout frais -

Les Bien Câblés, le courant passe enfin

Comment incarner une nouvelle vision d’un secteur souvent méconnu et encore trop marqué par des clichés dépassés, celui de tableautier ?

Né du rapprochement de trois tableautiers historiques, le groupe industriel fondé sur un triptyque alliant modernité, performance et responsabilité devient LES BIEN CÂBLÉS. Un nom fort qui porte en lui la maîtrise performante de la nouvelle marque tout autant que son engagement continu pour la qualité de vie au travail. Et surtout, un nom pensé comme un nom de communauté comme un client d’œil à l’esprit d’équipe bien « connecté ».

Longue vie aux Bien Câblés.

Coup de foudre -

Le disco est mort, vive le disco

Alors que le disco semble reprendre une place de choix au sein de nos playlists, la Philarmonie de Paris y consacre toute une exposition nommée DISCO – I’m coming out. Dès les premières secondes, le ton est donné : lumières tamisées, néons , boule à facettes, musiques entraînantes… l’immersion est totale. Salle après salle, on suit le groove du disco : de ses racines contestataires aux nuits enfiévrées du Studio 54. En fin de parcours, une évidence s’impose : le disco n’est pas mort, il s’est simplement réinventé.

Bref, l’exposition nous rappelle que le disco, bien plus qu’un style musical, est affaire de communautés qui dansent au rythme d’un état d’esprit commun empreint de liberté, d’inclusion et d’audace. Alors, qui dit état d’esprit, communauté & esthétique flamboyante dit, forcément, terrain de jeu fertile pour les marques. On le retrouve dans la mode avec la marque française We Are jolies et sa collection « Disco Diva », dans les spiritueux avec Absolut et son pack façon boule à facettes ou encore dans le design d’intérieur avec la marque Joogii en Californie dont les collections de meubles s’inspirent des clubs disco parisiens. Une question subsiste alors : le disco, peut-il rester subversif quand il devient le produit ?

Langue vivante -

T’es plus roman colère ou joie ?

Alors que Naples voit ses librairies disparaître les unes après les autres, une lumière s’est allumée dans le quartier du Vomero. Luce, ouverte le 30 mars dernier, se présente comme la première « librairie émotionnelle » de la ville. Imaginée par l’écrivain napolitain Lorenzo Marone et la médiatrice familiale Roberta Nicodemo, Luce ne classe pas ses ouvrages par genre, mais par émotion : colère, anxiété, joie, tristesse… Un concept que l’on peut mettre en lien avec le film animé Vice Versa, où les émotions deviennent les personnages centraux de l’intrigue.

Dans cette librairie, on ne vient pas seulement pour acheter un livre, on vient pour se reconnecter à soi. Les lecteurs peuvent demander un « remède pour l’âme », telle une prescription littéraire personnalisée. Lors de l’ouverture, une foule se tenait devant la vitrine. Preuve que, dans une époque surchargée, où l’attention portée à la lecture a chuté de moitié, on a plus que jamais besoin de lieux pour ralentir, ressentir et lire autrement.

Il s’en est passé des choses -

Restaurons Mona-Lisa, 22 ans, L3

À l’École du Louvre, un tiers des élèves vivent dans une situation de précarité. En réaction, l’école lance une campagne de financement participatif, du lundi 28 avril au vendredi 6 juin 2025, sur la plateforme Ulule.

Une série de portraits d’étudiants mis en scène façon peinture Renaissance, des signes d’usure et une baseline simple mais terriblement efficace : « Parce que les conditions de vie de nos élèves ont besoin d’être restaurées ». Une métaphore aussi belle qu’amère : ces jeunes talents, promis aux plus grandes institutions culturelles, doivent d’abord être « restaurés » pour espérer poursuivre leur formation et restaurer notre patrimoine artistique.

À vos Louis d’Or : https://fr.ulule.com/ecoledulouvre/

Saint-Pierre-et-Miquelon remballe la valise des préjugés

« Enfermons les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon » dixit Laurent Wauquiez. Hop, d’une pierre, deux coup : stigmatisation des individus concernés par cette « Obligation de Quitter le Territoire Français » & stigmatisation de l’archipel français situé au large du Canada, en la qualifiant de zone d’exil.

Le territoire n’a pas tardé à répondre avec une campagne d’affiche déclinant les « 146 jours de pluie et de neige », décrits comme rédhibitoires par le député, en une campagne d’attractivité intitulée « Saint-Pierre-et-Miquelon : 146 jours de pluie, 365 jours de bonheur ». L’acronyme « OQTF » y est réinterprété en : « On quitte tout facilement » ou « Ouvriers Qualifiés pour Travailler dans le Froid ». La collectivité joue sur les mots avec humour et fait fi d’un sigle administratif anxiogène, une belle façon de détourner un cliché pour réaffirmer son identité

Alerte douanière !

En janvier de cette année, Donal Trump déclarait lors de son investiture « L’âge d’or de l’Amérique commence ». Près de quatre mois plus tard, une nouvelle politique douanière entre en vigueur. Entre spéculation sur une récession dans un contexte économique global marqué par la dette publique, et négociations actives entre belligérants, les citoyens perdent le fil.

En guise de réponse, Reuters lance une newsletter quotidienne éphémère : Tariff Watch. L’objectif ? Rendre compte en temps réel des dispositions douanières prises par le gouvernement Trump sous la forme d’un canal. Une manière plutôt ingénieuse de répondre à l’instantanéité de l’information, à la crise de l’attention et au traitement de l’information en mode urgence. En ces temps troublés, ce type de format ne deviendra-t-il pas la norme ?