Sur le bout de la langue S02E11
On parle de b(re)f, de silence, de bataille juridique, de ton de voix et de prothèses...
Édito -
Quand est-ce qu'on name ?

La semaine dernière, Sophie Gay, fondatrice et Lou-Ana Frugier, planneur stratégique à l’agence étaient invitées par l’agence Pixelis à l’occasion de leur Inspilunch pour parler identité nominale et verbale. L’occasion de revenir sur les projets phares de l’agence, mais aussi de répondre à la fameuse question : quand est-ce qu’on "name" ?
- On "name" lorsqu’on crée une nouvelle marque ou une nouvelle offre, comme l’IA Gemini de Google ou À portée de main, la marque éco-responsable de la ville de Paris
- On "name" lorsqu’on change de positionnement sur son marché, tels que Lunchr devenu Swile, ou Covoiturage.fr devenu BlaBlaCar.
- On "name" lorsqu’on souhaite structurer une offre ou une architecture de marque, avec l’exemple de TFI et de ses marques filles : TMC, TFX, LCI, TF1+
- On "name" lorsqu’on veut faire oublier un moment de tension ou éviter un scandale, comme Uncle Ben’s devenu Ben’s Original.
Un grand merci à toute l’équipe de Pixelis pour leur invitation & leur accueil chaleureux !
Tout nouveau, tout frais -
Liimba

Handicap International - Humanité & Inclusion dévoile Liimba Un projet plein d’avenir que Namibie est fière d’avoir nommé. Liimba c’est la remise à neuf de prothèses permettant au plus grand nombre dans le besoin d’accéder à des prothèses de qualité & ainsi, retrouver leur mobilité.
Un nom court & aspirationnel construit sur le nom d’un type de bois Africain : le Limba. Métaphore du membre et de la racine. Le double -ii- vient faire référence à l’idée de se sentir debout sur deux jambes, un symbole d’espoir et de stabilité.
Merci aux équipes d’Handicap International pour leur confiance et (très) longue vie à Liimba !
Coup de foudre -
Re

Un simple « re », blanc sur fond noir semble avoir envahi les stations de métro. Simple, certes, mais une police de caractère largement reconnaissable, celle de la mythique série « Bref » diffusée sur Canal + il y a 13 ans. Oui oui 13 ans. On supprime une lettre de part et d’autre du nom & on conserve les deux centrales, deux petites lettres qui suffisent à teaser un grand retour. Bref, bien vu. Et puis, on ne voudrait pas la ramener, mais on l’avait senti il y a quelques mois à l’occasion de l’ADC avec notre parodie de prise de brief à la sauce bref. Bref, on le savait.
Langue vivante -
Ton décisif !
Oui on se répète mais l’identité langagière d’une marque est tout aussi importante que son identité visuelle. On se répète, mais cette fois-ci, chiffres à l’appui, tout droit sortis de la dernière étude Havas Paris analysant la performance de différentes expressions de marques B2B et B2C auprès de 1 000 Français et de 300 dirigeants. En B2B, une personnalité de marque plus affirmée, c’est +39% de préférence face aux autres entreprises plus neutres du même secteur. Côté B2C, c’est +41% de désirabilité et encore davantage auprès d’un public jeune (18-34 ans) : +48%. Marques, il est temps de donner de la voix !
Il s’en est passé des choses -
Saga La Vie

Mardi dernier sonnait le dernier épisode de la Saga La Vie. Après des années de batailles juridiques pour l’appellation des produits végétaux, le Conseil d'Etat a officiellement autorisé, l’usage de termes issus de la boucherie, comme ’jambon’ ou ’bacon’, pour désigner des produits végétaux. Victoire de La Vie donc, mais aussi des autres leaders du secteur tels que ACCRO, Happyvore ou HEURA. Et pour annoncer cette victoire commune, La Vie propose l’ajout d’un nouveau sens au terme jambon dans le dictionnaire : « désigne aussi une spécialisée végétale à base de légumineuses reproduisant le goût et l’apparence du jambon de porc ». Une nouvelle saison à venir ?
Roi du silence bis

Dans la dernière édition de Sur le bout de la langue, on vous parlait de l’application de méditation Calm qui avait acheté de l’espace publicitaire pour offrir un moment de silence aux téléspectateurs. Rebelotte, mais cette fois-ci dans le métro parisien & une autre application de médiation : Petit Bambou, qui signe une campagne dépouillée : des panneaux blancs en trompe l’oeil imitant les fameux carreaux des stations de métro et un message : « pas de logo, pas de photo, pas de promo, pas de promesse, vous voyez, on peut tous faire une pause. » Les prémisses d’une tendance au silence ?
La Fondation pour le Logement des Défavorisés
Mercredi dernier, Sophie Gay, fondatrice de l’agence, répondait aux questions de Radio Classique concernant le renaming à venir de la Fondation Abbé Pierre. L’occasion de revenir sur la nécessité d'embarquer l'interne qui constitue le premier des ambassadeurs, d'aligner un nouveau nom avec la réalité de l’entreprise, d'expliquer en transparence les raisons du changement et de rassurer les publics sur la pérennité des valeurs. 3 jours après, le nouveau nom était annoncé : la Fondation pour le Logement des Défavorisés. Un nom sans langue de bois, qui décrit sans éloquence l’urgence de ses combats qui restent inchangés.



