Namedrops #36
23September2025

Namedrops #36

Point juridique - Marques identiques dans deux secteurs différents  : atout ou désavantage ?

Mont-Blanc ? Vous connaissez ? Pour les crèmes dessert ou pour les stylos ? Ou pour les deux ? Vous n’aviez jamais fait le rapprochement entre ces deux marques bien installées sur leurs marchés respectifs. Le fait qu’elles soient identique est-il une force ou pas ? Selon le droit des marques, une telle identité est-elle « permise » ?

Du point de vue juridique, c’est le « principe de spécialité » qui prévaut : aussi, entremets & plumes peuvent, en théorie, porter le même nom, s’il est estimé que le risque de confusion est faible. Pas de risque - normalement - que le consommateur moyen ingère son stylo. Contrairement à l’idée reçue, le fait que deux marques identiques ne soient pas déposées dans les mêmes classes de produits et de services ne constitue pas un argument suffisant à leur coexistence pacifique. La Classification de Nice et son découpage légal en 45 classes restent purement indicatifs.

C’est pourquoi, par delà l’INPI, chez @Namibie, nous nous aidons notamment de Linkedin pour apprécier les marques que nous proposons, d’un point de vue marketing. Ainsi, par exemple, aucune autre marque UBBAK ne préexistait à la marque que nous avons créée pour VINCI Energies sur ce même réseau social. Une marque de glace Ubbak pourrait donc donc voir le jour !

Namibie créé 4 marques fashion/retail pour le Marché Dar Essalam (Rabat)

21 juin dernier. Le marché Dar Essalam ouvrait ses portes à Rabat. Au coeur de cet écrin paysager de 60 enseignes, 4 marques phares ont vu le jour grâce à Namibie :

_Posology propose un art de la pause thé, café ou chocolat via un nom évocateur de détente, de respiration. Comme une prescription de douceur au coeur de l’effervescence

_Autre création, LilMi : pensé sur l’anglais little me, ce **nom renvoie à la douce musique des prénoms de l’enfance : Lila & Milo, Lilou & Mickael, Lilian & Mina & bien d’autres, mais avec une touche de contemporanéité

  • M.ADD, la marque des ados & des jeunes adultes, dont le nom est fondé sur le décalé & anglais madness comme sur la contraction de Mode et Addict
  • Enfin, Sèves, dédiée aux adultes, hommes comme femmes, qui évoque, dans son message, un lieu vivant d’inspiration & de création comme dans sa forme palindromique signifiante aussi synonyme de Sélection de Vêtements et de Styles)

Coup de coeur : Paon-paon ou la beauté du français

A l’ère du quiet luxury, Paon-Paon émerge dans la jungle des marques de mode & de luxe. Par ses produits à n’en pas douter … mais surtout par l’originalité de son nom !

Pourquoi ? Le Français compte uniquement 7 noms finissant en -aon (faon, taon, vous les avez ?). Le double paon, à prononcer pan-pan, (comment ne pas penser à Bamby ?) fait sourire & crée de la connivence. Il prend le contre-pied de l’épure en vogue pour revendiquer a contrario, un luxe sauvage, ostentatoire, qui parade, comme l’animal-totem du même nom.

Le Français a donc des atouts certains dans la galaxie des marques bercées & lissées par l’appel d’un anglais, aux moindres aspérités.

French must go on !

Tout le monde connait PMU … sauf ce que ça veut dire

Dans la série des marques acronymes dont on ignore le sens - & outre la FNAC alias la « Fédération Nationale d’Achats des Cadres » - je demande PMU !  Saviez-vous que ces trois lettres signifient « Paris Mutuel Urbain » ?

Dans l’imaginaire collectif où le bar PMU fleurait au mieux le café, la marque a pris ses distance avec le sigle originel et ne cesse de se réinventer. Côté identité visuelle, PMU donne à voir son nouveau visage. Premier virage : un logo dépourvu de sa célèbre gélule verte mais conservant les emblématiques chevaux pour devenir plus désirable sans renier son ADN. Le rebranding ne s’arrête pas là, il touche tous les aspects de l’expérience PMU : univers graphique, communication et points de contact avec les clients. Le résultat s’avère fin & montre qu’une marque historique peut tout à fait se repenser en conservant ses racines et son charme un tantinet vintage.

De la nécessité des validations culturelles

Lors de la Fashion week, l’actrice Gwyneth Paltrow a dévoilé le nom de sa ligne de vêtements, « Gwyn ». Issu du gallois & synonyme de « pur », « blanc », cette marque pose très sérieusement la question de l’exportabilité d’un nom.. Là où Fenty de Rihanna ou encore Skims de Kim Kardashian passaient les fourches caudines de l’international, Gwyn racle.

Cet exemple s’avère être le dernier d’une longue & historique série dé ratés ou d’approximations culturelles problématiques notamment pour le marché français. D’aucuns penseront au E-tron de Audi dans l’automobile. Tous les annonceurs n’ayant ni la force de la marque aux quatre anneaux ni la récurrence de ses campagnes pour faire oublier un faux pas sémantique,

le réseau de namers à l’international, We are Naming, que j’ai co-fondé s’assure de la validité des noms que nous créons.

Legal Insight – Identical Trademarks in Different Sectors: Advantage or Disadvantage?

Mont-Blanc? Does it ring a bell? For desserts, or for pens? Or maybe both? You probably never made the connection between these two well-established brands in their respective markets. But does the fact that they share the same name make it a strength, or not? And under trademark law, is such identity even “allowed”?

From a legal standpoint, the principle of specialty applies: in theory, puddings & pens can share the same name if the risk of confusion is considered low. After all, the average consumer is unlikely to eat their pen by mistake. Contrary to popular belief, the fact that two identical trademarks are not registered in the same classes of goods and services is not enough on its own to justify their peaceful coexistence. The Nice Classification and its 45 categories remain purely indicative.

That is why, beyond the INPI, at @Namibie we also rely on platforms like LinkedIn to assess the trademarks we propose from a marketing perspective. For example, no other UBBAK brand existed on LinkedIn before we created it for VINCI Energies. So, in theory, an Ubbak ice cream brand could still emerge!

Namibie Creates 4 Fashion/Retail Brands for the Dar Essalam Market (Rabat)

On June 21st, the Dar Essalam Market opened its doors in Rabat. At the heart of this landscaped setting with 60 stores, 4 flagship brands came to life thanks to Namibie:

  • Posology – an invitation to the art of taking a break with tea, coffee or hot chocolate. Its evocative name suggests relaxation and breathing space—like a prescription for sweetness in the midst of daily hustle.
  • LilMi – inspired by the English little me, this name recalls the gentle sound of childhood first names: Lila & Milo, Lilou & Michael, Lilian & Mina, and many more—yet with a modern, contemporary twist.
  • M.ADD – the brand for teens and young adults, built on the offbeat English word madness, while also playing on the contraction of Mode (fashion) and Addict.
  • Sèves – designed for adults, both men and women, this brand carries a message of vitality, inspiration, and creation. Its palindromic form also stands for Sélection de Vêtements et de Styles (Selection of Clothing and Styles).

Crush: Paon-Paon or the Beauty of French

In the era of quiet luxury, Paon-Paon rises in the jungle of fashion and luxury brands. Thanks to its products, no doubt… but above all thanks to the originality of its name! Why? French has only 7 words ending in -aon (faon, taon… can you guess the others?). The double paon, pronounced pan-pan (how not to think of Bambi?), brings a smile and creates a sense of closeness. It breaks away from today’s minimalist trend to claim instead a wild, ostentatious luxury—one that struts proudly, like its totem animal, the peacock itself.

French therefore holds undeniable assets in the galaxy of brands shaped and smoothed by the appeal of English, with hardly a rough edge.

French must go on!

Everyone Knows PMU… Except What It Stands For

In the series of acronym brands whose meaning we’ve long forgotten—beyond FNAC, aka Fédération Nationale d’Achats des Cadres—let’s take PMU! Did you know these three letters stand for Paris Mutuel Urbain?

In the collective imagination, the bar PMU once evoked little more than a neighborhood café. But the brand has since distanced itself from its original initials and continues to reinvent itself.

On the visual identity side, PMU has unveiled a new face. First turn: a logo stripped of its famous green capsule, yet keeping the iconic horses—making it more desirable without betraying its DNA. And the rebranding goes further, reshaping every aspect of the PMU experience: graphic universe, communications, and customer touchpoints.

The result is subtle and elegant, showing that a heritage brand can absolutely reinvent itself while preserving both its roots and its slightly vintage charm.

On the Necessity of Cultural Validation

During Fashion Week, actress Gwyneth Paltrow unveiled the name of her clothing line: Gwyn. Derived from Welsh and meaning “pure” or “white,” this brand name raises a very serious question about the exportability of a name. Where Rihanna’s Fenty or Kim Kardashian’s Skims passed the test of international markets, Gwyn stumbles.

This example is only the latest in a long history of missteps or problematic cultural approximations—particularly for the French market. Many will recall Audi’s E-tron in the automotive sector. Yet not every advertiser has the brand power of the four-ringed giant, nor the campaign consistency required to make consumers forget a semantic blunder.

That is why, through the international network of namers We Are Naming, which I co-founded, we ensure that the names we create are culturally valid and export-ready.